Nathalie Pinsard (à gauche), responsable sur site 1er degré, département MEEF, et Véronique Goncalves-Banteaux gestionnaire du site.
Après une importante progression de ses effectifs ces dernières années, l’INSPÉ de Nevers a encore accueilli 30 étudiants supplémentaires à la rentrée 2023 via l’ouverture du nouveau PPPE ou Parcours préparatoire au professorat des écoles. Ce programme devrait à terme représenter 90 élèves en plus. Il marque une fois de plus l’essor d’un établissement, qui a par ailleurs récemment fait l’objet d’importants travaux. Nathalie Pinsard, responsable sur site 1er degré, département MEEF, et Véronique Goncalves-Banteaux, gestionnaire du site, nous en disent un peu plus.
Quel premier bilan tirez-vous du nouveau Parcours préparatoire au professorat des écoles ouvert à la rentrée 2023, en lien avec le lycée Alain-Colas ?
Nathalie Pinsard : Ce parcours étant organisé en temps partagé avec Alain-Colas, nous n’accueillons pour l’instant les étudiants de 1re année que 25 % du temps. En 2e année, ils seront à 50 % dans nos murs, puis à 75 % en 3e année. Mais nous sommes très satisfaits de la manière dont les choses se déroulent. Il nous a fallu adapter un peu les emplois du temps et mobiliser les enseignants de manière cohérente mais pour l’heure tout se passe bien. Nous accueillons les étudiants du PPPE tous les mardis en mutualisant leurs cours avec ceux de notre licence 1 EFEC – Éducation, enseignement, formation et culture. Soit une trentaine de jeunes supplémentaires à accueillir un jour par semaine.
Vous n’avez pas craint que ce parcours fasse concurrence à la licence EFEC ? Il s’agit tout de même de deux cursus qui forment à des métiers similaires…
N.P. : Pour nous, il n’a jamais été question de concurrence… D’autres PPPE existaient déjà en France, nous savions que ce type de parcours était susceptible d’ouvrir dans la région.
En fait, il s’agit d’un cursus plutôt complémentaire à la licence EFEC. Un programme aux débouchés un peu différents puisqu’un étudiant en PPPE, une fois sa licence en poche, se dirigera automatiquement vers le master des Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF), alors qu’un titulaire EFEC, lui, aura plusieurs voies à sa disposition. Et puis ces parcours peuvent aussi se « nourrir » l’un l’autre, avec des passerelles qui permettraient aux étudiants de passer d’un programme à l’autre en cas de besoin.
Véronique Goncalves-Banteaux : Ces deux parcours diffèrent aussi quant à l’environnement de travail. Le PPPE, par son organisation, ressemble par exemple encore beaucoup au lycée, surtout en 1re année.
Ce nouveau cursus va vous demander d’accueillir à terme presqu’une centaine d’étudiants supplémentaires… Comment allez-vous gérer ces nouveaux effectifs ?
V.G.-B. : Nos effectifs vont en effet augmenter de manière importante. Mais cela fait finalement plusieurs années que le nombre de nos étudiants progresse. Nous devrions être en mesure d’accueillir sans trop de difficulté les deux premières promotions du PPPE, soit une soixantaine d’élèves, mais il faudra sans doute trouver une solution pour la 3e promotion.
Le nombre de nos salles de cours est en effet limité et il nous faudra surtout une grande salle à même d’accueillir des groupes importants en plus de notre actuel amphi. Il faudra enfin augmenter la capacité de notre restauration, dont l’organisation et les moyens présentent certaines limites. Ce n’est pas toujours simple à gérer. Idem pour la résidence étudiante, qui a enregistré quelques demandes supplémentaires de logements.
N.P. : Cela dit, cette arrivée de nouveaux élèves est toujours une bonne chose pour notre établissement. Cela apporte de la jeunesse, de l’énergie, de l’émulation. Notre établissement a beaucoup changé ces dernières années, c’est tout de même très positif.
Faut-il voir en ce PPPE la raison des travaux survenus à l’INSPÉ ces derniers mois ?
V.G.-B. : Accueillir à terme 3 promotions de PPPE va sans doute nécessiter des aménagements mais les travaux qui ont eu lieu ces derniers mois et ces dernières années procèdent d’un autre contexte. En fait, nous avons pu profiter de plusieurs financements qui nous ont permis d’envisager différents travaux d’extérieur. Afin d’améliorer le cadre de vie et notamment la pratique sportive des élèves. C’est pourquoi nous avons par exemple refait le terrain de tennis. Un terrain multisports a aussi été réaménagé. De même qu’une aire de détente et de pique-nique a été repensée à l’arrière du bâtiment. Nous avons enfin amélioré le foyer étudiant et installé de nouvelles prises électriques dans un amphi. Si l’on remonte un peu dans le temps, nous avions aussi refait isoler les toitures et réaménagé les toits terrasses.
N.P. : L’arrivée du PPPE a coïncidé avec beaucoup de ces travaux, mais il faut savoir que nous avions en tête de longue date de faire ces aménagements. Nous avons aussi fait rénover le portail principal de l’établissement. Ne pas oublier la résidence étudiante, qui fait elle aussi l’objet de réguliers aménagements. Nous y proposons aujourd’hui 18 chambres.
À bien y regarder, il y a beaucoup d’évolutions en cours à l’INSPÉ…
V.G.-B. : Entre l’ouverture régulière de nouvelles classes, les aménagements que cela peut supposer et certains travaux par ailleurs indispensables, on ne s’ennuie pas, vous avez raison. Et cela d’autant plus que nous travaillons avec des moyens limités qui obligent à faire preuve d’imagination… Mais en dépit de certaines difficultés, j’aime beaucoup cet établissement et notre manière de fonctionner. Nous sommes ainsi le seul INSPÉ de Bourgogne à avoir une résidence étudiante, c’est un vrai plus.
N.P. : Nous avons la chance d’être polyvalents et de bénéficier d’une certaine autonomie dans notre travail et notre prise de décision. Ce travail demande donc beaucoup d’énergie, mais il est passionnant.