L’escrime, Paul Allègre est tombé dedans à l’âge de 6 ans. Un peu par hasard. « J’avais vu une double page dans Nevers ça me botte sur le club d’escrime de Nevers. Je ne savais pas trop quel sport faire, j’ai vu des enfants avec des sabres, moi qui avais toujours aimé les histoires de pirates et de samouraï, ça ne pouvait que m’intéresser. Donc j’ai essayé, pour me rendre compte que j’étais assez doué, ce qui m’a incité à continuer. » Quelques années plus tard, une fois son bac S décroché, Paul quittait la Nièvre et le Cercle Nevers escrime pour intégrer le Pôle France jeunes de Reims tout en prenant une licence au Levallois Sporting Club, l’un des meilleurs clubs de France. En 2016, deux ans plus tard, il intégrait l’Insep. Son parcours sportif était lancé.

« Intégrer l’Insep, c’est changer de monde, se souvient Paul Allègre. C’est un peu le graal pour l’entraînement, même s’il a fallu tenir le rythme. Ce n’est pas toujours facile de s’entraîner deux fois par jour tout en étudiant. » Mener un parcours à la fois sportif et d’étude, tel est bien le défi que doit relever tout jeune sportif de haut niveau. Lorsque l’on n’est ni footballeur ni rugbyman, on sait pertinemment qu’une fois la carrière sportive terminée, il faudra travailler… Mener à bien le projet sportif tout en préparant le projet de formation, voilà bien la problématique classique de tout jeune compétiteur, et Paul n’a pas échappé à la règle.

Un début d’études chaotique avant de trouver sa voie…

L’escrime, Paul Allègre est tombé dedans à l’âge de 6 ans. Un peu par hasard. « J’avais vu une double page dans Nevers ça me botte sur le club d’escrime de Nevers. Je ne savais pas trop quel sport faire, j’ai vu des enfants avec des sabres, moi qui avais toujours aimé les histoires de pirates et de samouraï, ça ne pouvait que m’intéresser. Donc j’ai essayé, pour me rendre compte que j’étais assez doué, ce qui m’a incité à continuer. » Quelques années plus tard, une fois son bac S décroché, Paul quittait la Nièvre et le Cercle Nevers escrime pour intégrer le Pôle France jeunes de Reims tout en prenant une licence au Levallois Sporting Club, l’un des meilleurs clubs de France. En 2016, deux ans plus tard, il intégrait l’Insep. Son parcours sportif était lancé.

« Intégrer l’Insep, c’est changer de monde, se souvient Paul Allègre. C’est un peu le graal pour l’entraînement, même s’il a fallu tenir le rythme. Ce n’est pas toujours facile de s’entraîner deux fois par jour tout en étudiant. » Mener un parcours à la fois sportif et d’étude, tel est bien le défi que doit relever tout jeune sportif de haut niveau. Lorsque l’on n’est ni footballeur ni rugbyman, on sait pertinemment qu’une fois la carrière sportive terminée, il faudra travailler… Mener à bien le projet sportif tout en préparant le projet de formation, voilà bien la problématique classique de tout jeune compétiteur, et Paul n’a pas échappé à la règle.

Un début d’études chaotique avant de trouver sa voie…

Cause ou conséquence ? Le jeune neversois, en parallèle d’un parcours sportif réussi, a connu un parcours étudiant plus heurté. « Après un an de STAPS puis deux ans d’études de kiné, j’ai changé de direction pour intégrer une école de commerce avant de voir que cette direction ne me convenait pas non plus. C’est alors que j’ai décidé d’essayer une voie dont j’avais toujours eu envie sans jamais me l’autoriser : l’architecture. » L’architecture, une passion ancienne, à la croisée de la création et des mathématiques. « Ce que j’aime dans cette discipline, c’est le côté créatif, que l’on équilibre avec toute une part de chiffres et de sciences. Cela me correspond. Et puis, j’ai toujours aimé dessiner, tout en étant aussi un peu manuel. Si je ne me m’étais pas lancé, j’aurais eu l’impression de passer à côté de quelque chose. J’ai donc rejoint l’École nationale supérieure d’architecture Paris-Val-de-Seine, et j’y suis toujours, en 3e année de licence. »

En lice pour les JO de Paris 2024…

Après avoir quitté l’Insep courant 2021, Paul Allègre mettait par ailleurs en place avec le club de Levallois une nouvelle organisation de vie, d’études et d’entraînement. Sa semaine type ? 16 heures de cours théoriques d’architecture, deux jours de « projet », c’est-à-dire de travaux de groupes, et entre tout cela, un à deux entraînements quotidiens. Entendez par entraînements du cardio, de l’assaut, de la musculation, des leçons individuelles avec son maître d’armes, de la préparation mentale… Un rythme exigeant, mais qui convient au jeune homme et qui a rapidement porté ses fruits.

« Ce n’est pas toujours facile, mais cela me convient bien. Aujourd’hui, je suis plus libre de mes entraînements et de mon temps. Je peux étudier et m’entraîner selon mes besoins, je peux aussi parfois adapter mes emplois du temps en fonction de certaines obligations. Les profs sont suffisamment souples en archi pour nous autoriser des arrangements. Alors cela demande pas mal d’auto-discipline et d’autonomie, mais cela me convient. »

Résultat, c’est maintenant que Paul Allègre obtient ses meilleurs résultats. Champion de France seniors en décembre 2023 après avoir notamment surclassé le champion olympique Romain Cannone en quarts de finale, Paul est actuellement en pleine confiance et réussit l’une de ses plus belles saisons. « En ce moment, je me sens plus fort que jamais. J’ai l’impression de continuer à progresser et de trouver de plus en plus de réponses à ce que je cherche en tant que sportif. » Il fait ainsi partie d’un petit top 10 d’escrimeurs encore en lice pour les Jeux Olympiques de Paris. Pour lui, tous les espoirs sont donc permis. « Les prochaines épreuves de Coupe du monde seront décisives pour déterminer qui sera choisi ». Fin février, Paul vient enfin de signer son premier podium international en décrochant la 3e place de la manche de coupe du monde de Heidenheim, en Allemagne.